- A papou -
Le papy de Louison était extraordinaire,
Il savait pratiquement tout faire,
Cuisiner, jardiner et bricoler,
Peindre, coudre ou dessiner.
La petite fille passait toujours l’été,
Et toutes ces périodes de congé,
Avec son papy, c’est obligé,
Rien ne pouvait les séparer.
Louison aimait beaucoup l’observer,
Là-haut, sur son arbre perchée,
Assise sur sa branche préférée,
Elle le regardait travailler.
Aujourd’hui, c’était mardi,
C’était la tonte du gazon,
Demain et puis jeudi,
Il repeindrait le cabanon.
Que d’énergie dans son papy,
Il n’était jamais fatigué,
Tout au long de la journée,
Il était toujours plein de vie.
Dans son jardin, il s’affairait,
Il taillait, bêchait, cueillait,
Avec grand soin il entretenait,
Tout ce que la nature lui offrait.
Il était très fier de son verger,
Pommier, poirier, et cerisier,
Papy et elle se régalait,
De ces bons fruits durant l’été.
Il y a avait aussi le potager,
Tomates, salades ou bien laurier,
Louison aimait les ramasser,
Et mettre tout ça dans son panier.
Tous les soirs, Papy et elle se préparaient
De bons civets, de bonnes potées,
Ces bons légumes, ils cuisinaient,
Sans se faire prier pour les manger !
Mais son papy n’avait plus de dents,
La petite souris, souvent, était passée,
Il devait bien être prudent,
Quand il croquait les aliments.
Il aimait beaucoup bricoler,
Il savait tout réparer !
Toiture, clôture, porte de placard,
Moteur, vélo ou arrosoir !
Les plantes, les fleurs il les aimait,
Lilas, dahlia et camélia,
Son jardin, c’était son paradis,
Son havre de paix, son monde à lui.
A la fin de la journée, il s’accordait,
Une petite pause bien méritée,
Avec Louison, ils goûtaient,
Brioches, crêpes ou bien beignets.
Son papy n’avait pas d’âge,
Il avait simplement autour des yeux,
Des petits plis, des petits creux,
Petits sillages du temps passé.
Elle admirait sa peau bronzée,
Tannée, hâlée et caramélisée,
Car il passait toute sa journée,
Dehors, du lever jusqu’au coucher.
Pourtant le soir il s’asseyait,
Dans son grand fauteuil en osier,
Pour se reposer et regarder,
Les informations à la télé.
Louison et son papy étaient gourmands,
Le soir devant la télévision,
Ils dégustaient bonbons et macarons,
Plein de mauvaises choses pour les dents !
Mais leur petit pêché mignon,
C’étaient vraiment les calissons,
Qu’ils aimaient avec passion,
Et sans raison car c’était bon !
Tous les matins, ils se rendaient,
A la ferme d’à côté, chercher le lait,
Tout blanc, tout chaud et tout crémeux,
Papy et elle s’en délectait !
Le petit-déjeuner, ils adoraient,
Les bonnes tartines grillées,
Au coin du feu de cheminée,
Louison et lui les tartinaient,
De confiture, de beurre salé.
Papy lui avait enseigné,
Au fil de ses tendres années,
Tous les miracles de la nature,
Tous les secrets de ces patûres.
Que de moments privilégiés,
Que de beaux instants partagés,
Entre eux deux, c’était très clair,
Entre cette fillette et son grand-père,
La vie, l’amour était ancré,
Quoi qu’il puisse se passer.
Cacahouète
© Copyright