Les enfants sont partis, la maison s’est apaisée,
Fini les rires bruyants, le grenier dévasté,
La salle de bains inondée, les tartines calcinées,
Le linge sale empilé, les goûters improvisés.
Nous étions parents d’une sympathique tribu,
Une fratrie turbulente, un trio ingénu,
Des bêtises, des catastrophes, et tout plein de bévues,
Egrainaient nos journées, et nous laissaient fourbus.
La vie est ainsi faite, les oiseaux quittent le nid,
Ils explorent, expérimentent sans jamais perdre courage,
Les enfants sont formidables, belle leçon de la vie,
Ils s’émerveillent de tout, sans crainte et sans ambages.
Les enfants sont partis, la maison reste imprégnée,
De leurs rires, leurs folies, tout y est bien gravé,
C’est scellé à jamais dans nos esprits et nos cœurs,
Nos enfants, ces canailles, ont fait notre bonheur.
La maison s’est calmée, elle ne résonne plus,
D ’expériences sonores, de musiques barbares,
De copains de passage et de modes incongrues,
De leurs rites étranges, et leurs langages bizarres.
Les enfants sont partis, nous laissant épanouis,
Leur présence a comblé toutes ces belles années,
La vie est passée vite, harmonieuse, sans conflit,
C’est une belle tranche de vie que nous avons partagé.
Nos esprits sont peuplés de jolis souvenirs,
Nos mémoires regorgent d’anecdotes et d’histoires,
Nos enfants ont été notre plus bel espoir,
La promesse merveilleuse d’un très bel avenir.
Les enfants sont partis, nous laissant espérer,
Que la maison, bientôt, va de nouveau s’animer,
Des cris, des pleurs, des fous-rires et des chants
Car, ça y est, ils arrivent, tous nos petits-enfants !