Voilà, tout est fini,
Je clos aujourd’hui,
Quelques années de ma vie.
Cet amour désespérant,
Inassouvi, inaccompli,
Je tourne définitivement,
Cette page de ma vie.
Tu ne m’as pas compris,
Maintenant, je suis lassée,
Fatiguée, épuisée,
Laminée, lessivée,
De t’avoir trop espéré,
Et si souvent désiré.
Je t’ai aimé, même adoré,
Patiente, tolérante,
Je ne t’ai jamais privé,
De tes silences, tes libertés.
J’ai toujours respecté,
Tes passions, ta famille,
J’ai toujours accepté
Tes amis et les tiens,
Ces petits bouts de toi,
Je t’ai aimé comme ça.
Je n’ai jamais voulu,
M’immiscer dans ta vie,
T’en es-tu aperçu,
M’as-tu bien entendue ?
Te priver de liberté,
C’était hors de question,
Te laisser respirer,
Et vivre tes passions ;
C’était apparemment,
Une bien piètre façon,
De te garder vivant,
Mais ma manière à moi,
De t’accepter tout entier.
Tu comptes, tu calcules,
Je ne me satisfais plus,
De cet amour minuscule,
De ces attentions ridicules.
Je ne t’en veux pas,
J’ai oublié, j’ai pardonné,
D’avoir été si mal aimée,
Par un homme tel que toi.
Mon cœur, mes yeux,
Ne t’ont pas convaincu,
Que l’ont pouvait être heureux,
En étant tous les deux.
Tu m’as tout refusé,
Ton amour, ta fierté,
La joie d’être maman,
Et d’avoir un enfant ;
Tu t’es trop protégé,
Souvenir de ton passé.
J’ai subi les conséquences,
De tes échecs, de tes erreurs,
Toutes ces mauvaises réminiscences,
Qui paralysent ton cœur.
Les fantômes de ta vie,
Je les ai tous subi ;
Je n’y étais pour rien,
Tout ça n’est que chagrin.
Pas de contraintes, pas de soucis,
J’ai bien compris, merci,
Je reste donc seule,
C’est beaucoup mieux ainsi.
Tu ne t’es pas aperçu,
Tu n’as pas remarqué,
Que moi, j’étais perdue,
Que je ne savais que penser ;
Partir ou bien rester ?
T’aimer, te détester ?
Tu étais bien trop centré,
Tout ton être orienté,
Sur toi, tes seules pensées,
Ton univers si limité.
Pourquoi n’as-tu jamais osé,
M’avouer tes sentiments,
C’est donc déshonorant,
De parler, de se confier ?
M’as-tu au moins aimé,
L’espace d’un instant ?
J’en doute, malheureusement,
Maintenant, c’est terminé.
Tu m’as touchée et embrassée,
Je t’ai laissé m’approcher,
Dans mon lit, tu t’es couché,
Mais ce n’est pas suffisant,
Que faire sans sentiment ?
Pas de partage, de complicité,
Cette histoire-là était mort-née,
Tu n’as jamais eu le courage,
D’assumer mon image.
Je n’étais pas assez belle,
Pas celle qui t’ensorcelle,
En tous les cas, je n’étais pas celle,
Que tu voulais auprès de toi.
Jamais de compliment,
Mais j’ai bien deviné,
Je ne te plais pas vraiment,
C’est tellement évident.
A tes yeux, je n’existe pas,
Qu’ai-je fait pour mériter ça ?
J’ai plusieurs fois essayé,
De te quitter, de te laisser,
Même si mon cœur ne voulait pas,
Que nous en restions là.
Tu m’as vexée, tu m’as blessée,
Pire, tu m’as fait douter ;
Je me suis alors isolée,
Pour essayer d’analyser,
Si tout cela,
Ne venait pas de moi.
Je ne suis pas coupable,
D’avoir été aimable,
D’avoir voulu t’aimer,
Et marcher à tes côtés,
Etre gentille ne sert à rien,
Quand on a face à soi,
Un être inhumain,
Qui ne se soucie pas,
De l’intérieur de soi.
Tu n’as jamais le temps,
Tu es toujours pressé,
Tu t’agites, tu fais du vent,
Par crainte de t’attacher,
Dans l’espoir d’exister.
Le bonheur d’être à deux,
L’aurais-tu oublié ?
N’aie pas peur du passé,
Tu as le droit d’être heureux.
Tu ne vis que pour toi,
Je respecte ton choix,
Mais ne compte plus sur moi,
Pour courir après toi.
Moi pourtant, j’étais fière,
Et je voulais te plaire ;
Trop égoïste, trop narcissique,
Ton coeur, c’est de la pierre,
Tu es pourtant unique,
Mais, ton cœur, c’est la misère.
Ma vie non plus, n’a pas été facile,
C’est pourquoi, dès à présent,
Je dis stop aux histoires futiles,
Je veux qu’on m’aime vraiment.
Je n’ai plus le courage,
D’assumer à mon âge,
Tous ces enfantillages.
Je ne veux plus lire sur mon visage,
Les peines et les ravages,
Et les nombreux outrages,
Que ton indifférence,
Offre à mon personnage.
Je ne suis plus à la disposition,
De tes changeantes humeurs ;
Attendre une petite attention,
Quémander tes faveurs,
N’est vraiment plus un honneur.
Tu ne me donnes plus le frisson.
Je veux une belle histoire,
Pleine d’amour, pleine d’espoir,
Je veux donner et recevoir,
Dans la lumière et pas dans le noir.
Je suis née pour aimer,
Donner et partager,
Offrir ma vie entière,
A quelqu’un de sincère.
L’amour, les sentiments,
C’est pourtant pas compliqué,
Il suffit simplement,
De se laisser aller,
Et aussi d’accepter,
Que l’autre puisse exister.
J’espère qu’un jour tu comprendras,
Que je n’étais pas assez forte,
Pour supporter tout ça,
Et sûrement pas assez sotte,
Pour continuer comme ça.
Aujourd’hui, tant pis pour toi,
Je n’ai plus envie d’être avec toi.
Restons amis si tu le veux,
Peut-être en seras-tu heureux,
Aucune entrave, aucun lien,
Pour aujourd’hui ni pour demain.
Cacahouète
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